RP : Hannibal, l'âme torturée [Darkombre]

Hannibal: Continuez!

Constatant qu'il ne tuerait pas le troll aussi facilement, Hannibal tenta de le frapper à ses points faibles, là où il ne bénéficiait pas de la protection de son armure. Il espérait, en fait, que les tirs de son équipage occuperaient et déconcentreraient son ennemi le temps qu'il l'achève.

L'équipage restant lança de nouveau toute une salve de tir sur le troll, sans pour autant faire plus de dégâts que précédemment, les tirs étaient malgré tout mieux conjoints.

Hannibal fendit l'air avec sa lame électrique une première fois pour appuyer l'attaque de ses alliés. Le tranchant de l'arme vint s'accrocher à l'épaulière du troll, le blessant légèrement au niveau de l'épaule droite. Puis, Hannibal continua à bretter le troll toujours avec le tranchant de l'arme afin d'essayer d'entamer l'armure du troll.

Le résultat de ces trois coups d'escrime ne fût pas à la hauteur des attentes d'Hannibal, même si cela lui permis de repérer une faiblesse de l'armure entre le poitrail et l'épaulière du troll.

Troll de niveau 10 :

PA = 30
Régénération de PA = 22 par jour
PV = 118
Régénération de PV = 70 par jour
Armure = 11 (111)
Force = 65 (190)
Résistance magique = 5
Magie principale : Sorts du chaos
Magie secondaire : Sorts martiaux
Traits = Tribal
Alignement = Neutre bon

Le troll répliqua en fauchant trois Rasoirs de la nuit, qui allèrent s'écraser contre un rocher, à trente mètres de là.
Hannibal jeta un rapide coup d'oeil à l'endroit où les trois malheureux avaient été envoyé valser et il su que leurs vies les avaient quitté en voyant leurs corps complètement rouge de sang et désarticulés.

Il commençait à y avoir beaucoup de morts. Et Hannibal se disait que c'était en partie sa faute, puisqu'il les avait amenés ici.

Hannibal: Bon, je m'en occupe! Eloignez vous et tirez lui dessus si vous pouvez. Gwenarra, attaque le par derrière.

Et il se prépara à lancer un nouveau rayon de la mort sur le troll, et à frapper le troll là où il était faible.

L'équipage se dispersa de manière à former un cercle éloigné autour du troll. Puis, ils firent feu de leurs armes sur l'ennemi.

Tout de suite après, la panthère fit un bond sur le troll avant de s'éclipser, le temps pour Hannibal de le charger tout en lui lançant un second rayon de la mort.

Arrivé au niveau de son adversaire, Hannibal fit une pirouette sur lui même, la rotation de son arme suivant sa figure acrobatique afin d'infliger deux coups de taille au niveau de l'interstice de l'armure du troll.

La lame vint sectionner une première fois l'articulation de l'armure et fendit le poitrail du troll.

Ensuite, le deuxième coup déchira la chair du troll, lui perforant l'un de ses poumons.

Se faisant, un geyser de sang jailli de la poitrine du troll et celui ci s'effondra sur le sol.

Troll de niveau 10 :

PA = 30
Régénération de PA = 22 par jour
PV = 4
Régénération de PV = 70 par jour
Armure = 11 (111)
Force = 65 (190)
Résistance magique = 5
Magie principale : Sorts du chaos
Magie secondaire : Sorts martiaux
Traits = Tribal
Alignement = Neutre bon

Considérant que l'équipage avait déjà vécu beaucoup d'épreuves, et que le chemin mènerait peut être quelque part où ils trouveraient de l'aide pour réparer, comme une ville, il sembla à Hannibal que le chemin entre les cols était le meilleur choix, étant donné qu'en plus, gravir des montagnes n'était pas simple en poussant un véhicule très lourd.

Hannibal: Nous allons prendre le chemin. Ce sera moins fatiguant. Mais restez sur vos gardes. La vigie, le pilote, le second et deux tireurs restent dans le char. Il est capital que nous soyons prévenus du moindre mouvement ou danger qui pourrait survenir, et à même de nous défendre.

Hannibal se retourna brusquement. Cette sensation d'être constamment surveillé était extrêmement désagréable. Il semblait cependant que ni la vigie ni les autres membres de l'équipage n'aient remarqué une présence, en tout cas ils n'avaient rien dit.

Décidé à régler le problème, et à voir si ce qui le suivait était ami ou ennemi, Hannibal se prépara à dégainer et lança:
Hannibal: Qui est là?

Hannibal ne vit pas grand chose dans l'obscurité à part une silhouette sombre dressée devant lui. La créature était vêtue d'un long manteau noir à capuche et, de ce fait, on ne pouvait voir son visage.

La créature respira difficilement à travers son habit avant de s'adresser à Hannibal.

L'ombre : Miaou !

Surpris mais toujours méfiant, Hannibal regarda attentivement la créature.

Hannibal: Comprenez-vous ce que je dis?

L'ombre : Oui

Puis l'ombre avança d'un pas en retirant de sa main droite un de ses deux gants. Hannibal vit que la main de la créature était blanche comme la lune, ses doigts étaient fins et dépourvus de la moindre imperfection.

L'ombre tendit alors sa main découverte vers Hannibal.

Au moins le dialogue était possible. Bien qu'Hannibal ait pour principe de toujours se tenir prêt au combat, il serra respectueusement la main de la créature. Peut-être pourrait elle lui donner les renseignements dont il avait besoin pour la suite de son voyage.

Hannibal: Bonjour. Puis-je vous demander votre nom, et, si possible, la distance à laquelle se trouve la ville la plus proche?

L'ombre répondit d'une voix attristée.

L'ombre : Il n'y a pas de vie dans ces contrées ...

Puis l'ombre recula d'un pas.

L'ombre : Je dois partir très bientôt. Veux tu que je te morde avant ?

Apparemment il faudrait pousser le char encore longtemps. Hannibal était de plus en plus étonné par cette créature étrange.

Hannibal: Pardon? Seriez-vous... un Vampire?

L'ombre acquiesça de la tête.

L'ombre : Si tu refuses, je comprendrais ...

L'ombre dit cela sur un ton désappointé.

Alors qu'il s'apprêtait à refuser, Hannibal se souvint de ce qu'oncle Jim lui avait dit. Qu'il devait trouver qui il était, trouver sa voie. Il avait souvent entendu parler des pouvoirs et de l'existence des vampires, et il y avait toujours songé avec fascination. Il savait qu'une morsure de vampire le transformerait lui même en vampire. Et si, finalement, telle était sa vraie nature? Devenir une créature de la nuit. Quitter un monde qui, à quelques exceptions près, l'avait toujours rejeté. C'était attirant. Bien sur, il connaissait les risques et les contraintes qui s'y associaient. Mais, entrer en communion avec cette fascination, rejoindre le monde des ténèbres et du sang, il avait au fond de lui l'impression qu'il DEVAIT accepter. Bien que le choix soit difficile.
"Je boirai du sang. Je me cacherais le jour. Mais, peut être, au travers de cette existence maudite, je trouverai le bien-être et le bonheur? Est ce que j'ai tant que ça à perdre? Ca vaut le coup d'essayer, je crois", pensait Hannibal.

Hannibal: Attendez! Oui... mordez moi...

L'ombre : Bien ...

Sans plus attendre l'ombre souleva sa capuche dévoilant le visage d'une femme à la peau aussi blanche que la lueur des étoiles. Dans son regard d'un bleu glacial, à demi-caché par des mèches de cheveux bruns on ne pouvait deviner aucune de ses émotions. Elle prit fermement Hannibal par la taille et planta ses crocs dans sa nuque sans aucune douceur.

Hannibal senti alors une douleur incroyable envahir son corps. Il fût pris de convulsions pendant que la vampire le couchait délicatement dans la neige. Elle approcha son magnifique visage et ses fines lèvres ruisselantes de sang près d'Hannibal.

La vampire : Sssshhhh tu dois dormir ...

Puis Hannibal sombra dans un sommeil étrange, où il voyait des villages brûler pendant que les habitants tentaient de fuir des monstres dévoreur de sang. Pendant des heures et des heures, ce film étrange repassait dans ses songes sans qu'il ne puisse rien y changer.

Puis il se réveilla enfin ...

Hannibal était allongé dans le véhicule, en compagnie de son équipage.

Le second : On a bien cru que vous alliez mourir, on vous a récupéré dans les bois il y a trois jours et depuis vous n'avez pas cessé de dormir en hurlant des paroles inintelligibles !

Il faisait nuit noire lorsqu'Hannibal sorti enfin de sa torpeur, et il était temps de reprendre la route sans ménagements.

Hannibal, à son réveil, avait le sentiment d'avoir compris quelquechose. Il ne savait pas quoi, mais sa vision de la vie avait changé. Comme s'il avait obtenu les réponses à certaines questions. Mais maintenant, le voyage serait peut-être un peu plus difficile. Il ne devait plus s'exposer à la lumière du soleil, et il devait boire régulièrement du sang.

Il se releva et s'adressa à l'équipage:
Hannibal: Merci de m'avoir ramené. Je ne me sens pas très bien. Je resterai à l'intérieur du véhicule. Je vais devoir éviter la lumière vive pendant quelques temps, alors je ne sortirai pas en plein jour. Cependant, je suis toujours apte au combat et au commandement.

Hannibal se tourna vers la vigie:
Hannibal: J'aimerais que vous me signaliez tout être vivant que nous croiserons. Enfin, tout être vivant humanoïde. C'est très important. Scrutez les environs avec attention.

Puis, il s'approcha des sièges de pilotage et regarda à travers les vitres la nuit, la lune et les lumières des étoiles, qui scintillaient à des années lumières de là. La lune et les étoiles, les lumières naturelles qui ne le tueraient pas. Il n'y avait pas prêté beaucoup d'attention avant, mais là, il les trouvait très agréables. Il les trouvait belles, et il se sentait bien, éclairé par elles.

Hannibal: La nuit est tellement belle. C'est dans ses ténèbres qu'on peut trouver les secrets et les réponses que l'on cherche. Le jour est peut-être clair, mais... en illuminant tout, le soleil fait disparaître le mysticisme. Et sans le mysticisme, c'est toute une partie du monde, une des plus intéressantes, à côté de laquelle on passe. La lune éclaire assez pour que nous voyions tout, et elle fait briller la magie et les énergies qui parcourent ce monde. Le calme de la nuit est tellement apaisant. La plupart des êtres vivants doivent dormir. On a tout l'espace qu'on désire. Nos pensées elles mêmes sont plus libres et plus grandes, il est plus facile de réfléchir. Mais je m'égare.

Hannibal: Il sera sans doute dangereux de pousser ce char de jour. Des ennemis peuvent arriver. Là, ils auront sans doute plus de mal à nous repérer, et de toutes façons ils sont sans doute plongés dans un sommeil de plomb. Je vous propose de commencer à pousser le char dès maintenant. Hmm... finalement, je vais sortir aussi. Mais dès que le jour se lèvera, je retournerai dans le char, là où rien, ni la lumière ni personne, ne pourra m'atteindre. J'ai encore besoin de beaucoup de repos je crois. Allons-y, mes amis.

Hannibal: Ah, et, allumez quelques bougies pour surveiller les alentours, mais ne vous inquiétez pas. L'obscurité ne m'empêchera pas de le ressentir si quelqu'un arrive.

Hannibal devait trouver une ville pour réparer le char. Tant qu'il avait le char, il avait, en plus d'un moyen de transport surprotégé, un abri où se réfugier le jour, où éviter la lumière du soleil. Il lui semblait qu'il trouverait plus facilement de l'aide "ailleurs" que "nulle part". Encore faudrait-il arriver en ville à la tombée de la nuit, pour pouvoir sortir du char au garage, et donc ne pas éveiller les soupçons. Mais on n'en était pas encore là. Il fallait choisir le chemin. En y réfléchissant, on devrait sans doute trouver quelque chose (mais quoi?) quelque soit le chemin qu'on prenne, étant donné que les panneaux avaient l'air si peu fiables qu'on ne pouvait sans doute pas vraiment en tenir compte.

Mais pour prendre la décision, il fallait aussi réfléchir au reste. Le comportement récent d'Hannibal avait peut-être paru un peu étrange à son équipage. Il fallait donc choisir l'option qui leur plairait. Et se diriger "ailleurs" leur donnerait sans doute plus d'espoir que de se diriger "nulle part".

Hannibal: C'est dur de choisir. Il me semble que nous devrions aller vers le Nord.

Hannibal: Excellent. Je vous propose d'aller vers le garage et de demander de l'aide. J'espère que c'est ouvert. Ensuite, nous ferons le plein de carburant, de provisions et d'eau, et nous repartirons. Nous pourrons alors dormir.

Hannibal alla voir le pilote et consulta la carte avec lui.

Hannibal: Bon, au moins on a de quoi réparer. On verra l'itinéraire ensuite. On pourra essayer de trouver des informations ici, d'ailleurs.

La troupe poussa le véhicule à l'intérieur du garage mais il n'y avait malheureusement pas âme qui vive. Le garage contenait cependant tous les outils nécessaires aux réparations requises.

Le second : Seigneur, je viens vous transmettre le rapport des mécaniciens de l'équipage. La bonne nouvelle est que nous pouvons réparer le char, la mauvaise est que cela risque de prendre au moins trois jours.

Après avoir reçu la nouvelle, Hannibal fit le tour du garage histoire de repérer l'indice d'une trace de vie et son attention fut portée sur un journal manuscrit laissé sur le comptoir.

Le journal : "Il y a trois jours, nous avons entendu d'étranges hurlements, le véhicule que nous avons envoyé pour aller voir ce qui se passe n'est toujours pas revenu. Nous avons retrouvé ce qui reste du malheureux pilote devant l'entrée du village : un doigt"

La suite du journal : "Il semble qu'une force démoniaque s'en prenne à notre village, je ne saurais trop expliquer ce qui se passe mais des enfants ont été retrouvés morts et leurs restes éparpillés autour du village. Les malheureux faisaient une partie de cache-cache quand c'est arrivé"

Le journal poursuit : "Je me rend compte que la force qui s'en prend à nous ne laisse rien au hasard, en effet j'ai pu remarquer que les endroits où nous avons récupéré les restes des victimes forment un étrange symbole impie"

Avant dernière page du journal : "J'en ai vu un rentrer à l'intérieur du village, il m'a ignoré alors que je sais pertinemment qu'il m'a bel et bien vu, voilà qui est terrifiant. Pendant que mes voisins sont en train de se faire torturer, je me suis empressé de me barricader dans mon garage"

Dernière page du journal : "Ils frappent à ma porte, je suis perdu."

Hannibal jugea préférable de garder le journal pour lui et de ne pas faire part à son équipage de ce qui y était écrit.

Hannibal: Bon, on suit le plan prévu. Commencez les réparations. Cependant, restez sur vos gardes, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Je vais aller voir les maisons. J'aimerais que deux d'entre vous viennent avec moi, et amènent un sac. S'il n'y a personne, nous récupérerons des vivres, et peut être des trésors et de l'argent.

Hannibal savait que son équipage aimait les trésors. Il aurait bien aimé retrouver aussi des cadavres, et voir s'il y avait moyen d'y prendre du sang. Au pire, pour justifier leur mort sans parler des démons, il suffirait de dire que, sans doute, des brigands étaient venus et avaient tué les habitants. Facile.